mercredi 3 août 2016

Les différents tissus de la plante

Les différents tissus de la plante
• Cellules du parenchyme (parenchymateuses)
• Cellules du collenchyme (collenchymateuses)
• Cellules du sclérenchyme (scléreuses)
• Trachéïdes et éléments de vaisseaux
• Cellules criblées
Tissus de revêtement ou épidermes = tissus de protection :
L'épiderme est une assise continue de cellules qui recouvre les organes aériens et les protège contre la dessication et les agressions extérieures tout en permettant de réguler les échanges gazeux avec l'atmosphère. C'est un tissu vivant constitué d'une assise unique de cellules de revêtement jointives, de cellules stomatiques et parfois de poils.
- Cellules de revêtement:
- une seule assise de cellules jointives, sans méats entre elles et généralement dépourvues de chloroplastes,
- paroi externe souvent peu épaisse, pouvant être recouverte d'une cuticule imprégnée d'une substance hydrophobe, la cutine, et d'une couche de cire.
- la cuticule limite les échanges gazeux entre la plante et l'atmosphère, notamment en freinant les pertes d'eau par transpiration.
- son efficacité est fonction de son épaisseur.
- Stomates aérifères:
- ponctuent l'épiderme,
- constitués d'un orifice, l’ostiole, entouré de deux cellules de garde qui se font face au dessus d'un espace vide, la chambre sous-stomatique,
- leur nombre varie selon l'espèce et l'emplacement sur la feuille (absents chez les plantes immergées, présents seulement sur les faces supérieures au contact de l'atmosphère chez les plantes flottantes ; chez les Dicotylédones ils sont plus nombreux sur les faces inférieures, protégées de la lumière).
- ils régulent les échanges gazeux (air et vapeur d'eau) par leur degré d'ouverture qui est fonction des conditions extérieures (T° et humidité).
- Stomates aquifères:
- situés sur le bord du limbe,
- cellules stomatiques sans chloroplaste,
- ostiole toujours ouvert, en contact avec un parenchyme aquifère et non
une chambre sous-stomatique.
- ils assurent la sudation ou guttation (rejet d'eau à l'état liquide sous forme
de gouttelettes).
- Poils:
- une seule ou plusieurs cellules,
- forme plus ou moins allongée,
- aspect variable : simple, ramifié, globuleux, pelté...
- les poils ont 1 rôle protecteur chez les espèces des régions
chaudes, sécréteurs ou encore absorbants.

Tissus fondamentales  
le parenchyme:
Peu différenciées.
Paroi primaire mince et flexible; pas de paroi secondaire.
Effectuent la plupart des fonctions métaboliques (synthèse, photosynthèse).
Peuvent accumuler des réserves (amidon généralement).
Ne se divisent plus à maturité.
Peuvent se transformer en d’autres types de cellules dans certaines conditions (blessure, par exemple).
 Les parenchymes sont des tissus peu différenciés qui sont le siège des fonctions élaboratrices de la plante (photosynthèse et stockage des réserves). Les cellules parenchymateuses sont en général isodiamétriques ou allongées, plus ou moins arrondies dans les angles. Les espaces qu'elles délimitent alors entre elles sont appelés méats ou lacunes selon leur taille.
Le collenchyme :
• Tissu de soutien.
• Paroi primaire épaisse et résistante (épaisse surtout « dans les coins »).
• Cellules allongées (forment des fibres ~ 2mm de longueur).
• Pas de paroi secondaire.
• Soutien des parties en croissance comme les jeunes tiges (élastiques et peu rigides).
Le collenchyme se forme dans les organes jeunes en croissance, aériens essentiellement. C'est un tissu vivant dont les parois sont épaissies par un dépôt de cellulose, ce qui confère à la plante une grande résistance à la flexion et à la traction, une élasticité et une certaine souplesse. Il est généralement situé en anneaux ou en îlots sous l'épiderme des tiges et des pétioles, ou encore accolé à des vaisseaux conducteurs dans les pétioles ou les limbes des feuilles.
Les tissus de soutien assurent souplesse et rigidité aux organes de la plante. Le collenchyme se forme dans les organes jeunes tandis que le sclérenchyme se rencontre dans les organes dont l'allongement est achevé.
Le sclerenchyme :
Cellules de soutien des parties de la plante qui ne sont plus en croissance.
Cellules allongées (peuvent être très longues; quelques mm à plusieurs cm).
Paroi secondaire épaisse et rigide imprégnée de lignine.
Rigides, ne peuvent pas croître.
Cellules mortes en général.
Forment des faisceaux = fibres végétales.
Peuvent former des sclérites de forme irrégulière.
Le sclérenchyme est le tissu de soutien des organes dont l'allongement est achevé. C'est un tissu constitué de cellules mortes dont les parois sont épaissies par un dépôt de lignine qui confère dureté et rigidité à la plante. On peut rapprocher du sclérenchyme le parenchyme sclérifié qui provient de la lignification des parois de cellules parenchymateuses dans des organes dont la croissance est achevée (exemple : parenchyme médullaire).

Méristèes:
Chez la plupart des végétaux, les différentes fonctions vitales sont assurées par des organes différents, formés de tissus spécialisés. Un tissu est un groupement de cellules de même origine, assurant les même fonctions. Les tissus se forment à partir des méristèmes, massifs organisés de jeunes cellules indifférenciées qui sont le siège de divisions orientées actives. Ces méristèmes peuvent être fonctionnels peu de temps (plantes annuelles), ou pendant de nombreuses années.
On distingue deux types de méristèmes:
- les méristèmes primaires, d'origine embryonnaire, situés à l'apex des tiges (méristèmes caulinaires) et des racines (méristèmes racinaires), et à la base des feuilles. Ils forment les tissus primaires qui constituent la structure primaire.
- les méristèmes secondaires, phellogène et cambium, apparaissent après les méristèmes primaires. Ils assurent la croissance en épaisseur et donnent les tissus secondaires qui constituent la structure secondaire.
Les tissus vasculaires
Le xylème assure la circulation de la sève brute (sève ascendante), composée d'eau et de sels minéraux puisés par les racines. Il est constitué de cellules mortes dont les parois longitudinales sont épaissies par des dépôts de lignine interrompus de place en place. Chez les fougères, les épaississements sont disposés comme des barreaux d'échelle (trachéides scalariformes) ; chez les gymnospermes, seules de petites formations circulaires, les aréoles, ne sont pas épaissies (trachéides aréolées) ; chez les plantes à _eurs, les épaississements forment des anneaux, une spire continue ou un réseau (trachéides annelées, spiralées, réticulées). Les vaisseaux parfaits, dépourvus de paroi transversale et propres aux plantes à _eurs (angiospermes), sont annelés, spiralés, réticulés, ponctués suivant leur stade de di_érenciation.
Le phloème assure la circulation de la sève élaborée (sève descendante) qui est enrichie des substances issues de la photosynthèse. Il est composé de tubes criblés constitués de cellules allongées, vivantes mais ayant perdu leur noyau, dont les cloisons transversales sont perforées et au-travers desquelles circule la sève. Ces tubes sont _anqués de cellules compagnes plus petites, vivantes et nucléées, et supposées participer au contrôle des échanges entre tubes criblés et organes végétaux.
Les éléments de conduction de la sève sont groupés en faisceaux. Dans les racines, faisceaux du xylème et faisceaux du phloème alternent. Dans les tiges, ils sont superposés (ceux du phloème étant les plus externes) en faisceaux

indépendants.